• Que pense le pape du concubinage ?

     

    ARTICLE | 04/07/2016 | Par Thibaud Collin/ Aleteia

     

     

    "J'ai vu tellement de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité. Je suis sûr que ce sont de vrais mariages..."

     

    En la basilique du Latran, le pape François a tenu le 16 juin des propos qui ont soulevé en certains fidèles perplexité, questions voire indignation. Lors de l’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, en répondant à bâtons rompus à certaines questions de prêtres et de laïcs, le Saint-Père a affirmé que « la grande majorité de nos mariages sacramentels sont nuls parce qu’ils disent « oui » pour la vie mais ils ne savent pas ce qu’ils disent parce qu’ils ont une autre culture. Ils le disent, et ils ont de la bonne volonté, mais ils n’ont pas la connaissance du sacrement. « À un autre moment, témoignant de ce qu’il avait constaté chez beaucoup de concubins de la campagne argentine, il a dit : « Pourtant, je dis vraiment que j’ai vu tellement de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité ; et je suis sûr que ce sont de vrais mariages, ils ont la grâce du mariage, justement pour la fidélité qu’ils ont. »

    Ce qui a choqué et déstabilisé nombre de fidèles est la juxtaposition de ces deux propositions, extraites, rappelons-le, d’une prise de parole de plus d’une heure. Le pape François serait-il alors un « pompier pyromane », alimentant d’un côté un incendie qu’il cherche manifestement à éteindre de l’autre ?

     

     

    Ne pas précipiter dans les liens du mariage des fidèles immatures et inconscients

     

    En effet, le Pape a souvent manifesté son souhait que la préparation au mariage soit mieux organisée afin que les fiancés puissent s’engager de manière adéquate dans le sacrement de mariage. Le vice de consentement est probablement la cause de nullité la plus répandue aujourd’hui dans nos sociétés du provisoire et du jetable. Dans une ambiance culturelle hédoniste et sécularisée, de nombreux fidèles à la foi vacillante et peu formée sont ainsi dans l’ignorance de ce qu’est le mariage sacramentel. Dans la mesure où il est avéré qu’une telle ignorance a déterminé la volonté, le mariage peut être reconnu invalide (canon 1099). C’est pour desserrer l’étau d’un tel conditionnement que le Pape appelle de ses vœux un renouvellement et un approfondissement de la pastorale du mariage dont le maître mot est pour lui « l’accompagnement ». Dans cette perspective, il appelle à la patience et à la vigilance des pasteurs afin que ceux-ci ne précipitent pas dans les liens du mariage des fidèles immatures et inconscients mais au contraire les accompagnent dans la maturation de leur amour. De là, ses propos sur ces cas de concubinage vivant les valeurs de fidélité et de dévouement. Le problème porte sur la possibilité de saisir la cohérence de ces deux énoncés (sur la nullité et sur le concubinage) et de ce qu’ils impliquent. Et de là se pose la question de leur signification pratique, lorsqu’on les considère dans une perspective pastorale et éducative.

     

     

    Le mariage chrétien, reflet de l’union entre le Christ et son Église

     

    Pour tenter de répondre, il convient d’abord de revenir sur le présupposé gouvernant la pastorale de l’accompagnement et de l’intégration, largement développé dans Amoris laetitia : il s’agit d’une analogie dont il faut bien identifier les termes et la structure. « Le mariage chrétien, écrit le Pape, reflet de l’union entre le Christ et son Église, se réalise pleinement dans l’union entre un homme et une femme, qui se donnent l’un à l’autre dans un amour exclusif et dans une fidélité libre, s’appartiennent jusqu’à la mort et s’ouvrent à la transmission de la vie, consacrés par le sacrement qui leur confère la grâce pour constituer une Église domestique et le ferment d’une vie nouvelle pour la société.  D’autres formes d’union contredisent radicalement cet idéal, mais certaines le réalisent au moins en partie et par analogie. Les Pères synodaux ont affirmé que l’Église ne cesse de valoriser les éléments constructifs dans ces situations qui ne correspondent pas encore ou qui ne correspondent plus à son enseignement sur le mariage ». L’approche du Saint-Père est que le mariage chrétien est un idéal, au sens où son acception parfaite est le dessein de Dieu d’épouser l’humanité pour la sauver, l’Église étant ainsi unie à son Sauveur. Cet idéal qu’est l’union du Christ et de l’Église se réalise pleinement dans ce qui le signifie, à savoir le mariage comme union exclusive, indissoluble et ouverte à la vie entre l’homme et la femme et se réalise imparfaitement dans d’autres formes d’union, le concubinage et le mariage civil de personnes préalablement divorcées. En effet, dans ces « unions dites irrégulières » certains éléments de l’idéal sont présents mais non pas tous.  L’exigence de l’accompagnement se fonde sur une telle analyse puisqu’il consiste à s’appuyer sur ces éléments positifs pour progressivement intégrer les autres. Ainsi cette approche crée un certain continuum entre des situations de vie qui sous d’autres rapports (canonique et moral) sont irréductibles et discontinues.

     

     

    « Qui sommes-nous pour juger ? »

     

    Le pape reçoit cette thèse de la Relatio synodi de 2015 dont le cardinal Schönborn nous apprend, lors d’un entretien à la Civiltà cattolica, qu’il l’a lui-même énoncée. Il la tenait lui-même du cardinal Kasper. Cette clé de lecture est d’origine ecclésiologique et gouverne l’œcuménisme depuis Vatican II. Le cardinal autrichien renvoie à la constitution conciliaire sur L’Église Lumen Gentium (§8): « Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique ». Cette approche, dit-il « exclut une ecclésiologie du tout ou du rien. »

    Les éléments présents dans les autres Églises « sont des éléments de l’Église du Christ, et par leur nature, tendent vers l’unité catholique et l’unité du genre humain vers laquelle tend l’Église elle-même. ( …) Avec cette clé, on a justifié cette approche du concile de ne pas d’abord regarder ce qui manque dans les autres Églises, communautés chrétiennes, religions, mais de voir ce qu’il y a de positif. De discerner les semina Verbi, les éléments de vérité et de sanctification ».

    Et le cardinal Schönborn conclut en tirant les conséquences pratiques de son analogie : « Ceux qui ont la grâce et la joie de pouvoir vivre un mariage sacramentel dans la foi, dans l’humilité, dans le pardon mutuel, dans la confiance en Dieu qui agit quotidiennement dans notre vie, savent regarder et discerner dans un couple, une union de fait, des concubins, des éléments de vrais héroïsmes, de vraies charités, de vrais dons mutuels. Même si nous devons dire : « ce n’est pas encore la pleine réalité du sacrement ». Mais qui sommes-nous pour juger et dire qu’il n’y a pas chez eux des éléments de vérité et de sanctification ? L’Église, c’est un peuple que Dieu s’attire et dans lequel tout le monde est appelé. Le rôle de l’Église, c’est d’accompagner chacun dans une croissance, une marche ».

     

     

    La personne n’étant pas divisible, je ne peux me donner à moitié

     

    Le présupposé de cette analogie est donc que le mariage est divisible en plusieurs éléments et qu’il existe des formes d’union qui participent d’autant plus à l’idéal du mariage qu’elles en possèdent des éléments. Dans la perspective ecclésiologique, le fondement d’une telle thèse est que les Églises et Communautés chrétiennes séparées ont gardé certains éléments de sanctification et de vérité de l’unique Église du Christ malgré leur séparation et leurs erreurs. Le principe du dialogue œcuménique est donc cette plénitude réellement donnée dans l’Église qui subsiste depuis l’origine dans l’Église catholique. Force est de constater que ceci n’est pas applicable tel quel au rapport entre concubinage et mariage puisque le concubinage ne naît pas d’une séparation du mariage ; et que le concubinage relève d’un choix libre et responsable alors que la situation des chrétiens séparés ne leur est plus imputée personnellement (un siècle après la séparation). Dès lors, que signifie l’importation du terme, éléments du champ ecclésiologique au champ matrimonial, importation qui donne à tort l’impression d’un possible chemin à parcourir, comme si le mariage pouvait être l’aboutissement/épanouissement du concubinage ? Quel sens le thème de la participation analogique peut-il avoir dans le cas des « unions irrégulières » ? Les tenants de cette thèse considèrent que l’analogie repose sur les degrés de sacramentalité, notion présente dans les deux champs. Mais peut-on ainsi passer subrepticement de la sacramentalité à la « matrimonialité » ? Bref, peut-on être plus ou moins marié ?  Le mariage étant un acte de don de soi réciproque de l’homme et de la femme, il se noue dans le consentement exclusif et indissoluble qui a pour objet la personne de l’autre en tant que telle. Soit, je me donne, soit je ne me donne pas. La personne n’étant pas divisible, je ne peux me donner à moitié, par exemple sous conditions ou pour un certain temps. Dans ce cas, il n’y a pas de don. Est-ce à dire que l’on ne peut grandir dans l’amour et le don de soi ? Bien sûr que non ! Mais le temps n’offre l’occasion d’approfondir et de mûrir ce don de soi que dans la mesure où précisément il y a eu don. Cet acte libre contient en germe tout ce qui pourra, avec le temps, croître dans la vie conjugale. Cependant ce germe doit être là, sinon il n’y a pas au sens strict mariage. Tel est l’enjeu d’un procès de reconnaissance de nullité : répondre à l’indicatif à la question : « le mariage a-t-il eu lieu ? ».

    On perçoit ici que l’on se situe dans un rapport à l’existence (de la personne et du choix qu’elle fait d’elle-même dans son autodétermination) qui comme telle n’a pas de degrés.

     

     

    Le concubinage ne dispose pas au mariage mais au contraire le rend plus difficile

     

    Fort de ces distinctions, revenons aux propos du Saint-Père. Peut-il faire l’éloge du concubinage pris au sens strict, à savoir comme une cohabitation non fondée sur un choix réciproque, libre, définitif et exclusif de l’homme et de la femme, mais sur un attachement simplement affectif et/ou sensuel ne respectant pas la valeur intrinsèque de la personne ? Si c’est ce qu’il voulait dire, il entrerait en contradiction non seulement avec la doctrine de l’Église mais aussi avec son propre enseignement.

    En effet, il est clair qu’un tel attachement obscurcit la liberté nécessaire au véritable consentement et rend possible une future reconnaissance de nullité. C’est ce que l’on constate de plus en plus aujourd’hui ; l’augmentation de la vie commune prémaritale loin de rendre plus stable le mariage le fragilise. Il n’y a jamais eu autant de couples vivant ensemble avant le mariage et jamais autant de divorces. Il est manifeste que le concubinage n’est pas une préparation adéquate au mariage. Contrairement à ce que certains pensaient voilà quelques décennies, le fameux « mariage à l’essai » est le plus sûr moyen de rater son mariage. Le concubinage ne dispose pas au mariage mais au contraire le rend plus difficile. Quelle est la liberté intérieure (nécessaire à un don de soi véritable) de deux amants ayant ensemble un ou plusieurs enfants à charge et un crédit immobilier de 15 ans ?

    Il est clair que de telles circonstances contribuent à peser sur la volonté et à influencer la raison pratique, d’ailleurs le pape le laisse entendre dans ce même discours lorsqu’il déconseille un mariage dont le déclencheur serait une naissance prochaine. Le mariage est en discontinuité avec le concubinage car il exige de se situer à un autre niveau, de se hisser à ce qui dans la personne lui permet de se donner, à savoir la volonté soutenue par la vertu de chasteté. Or la volonté n’est pas un degré supplémentaire de l’affectivité et de la sensualité, elle est d’une autre nature. Si de fait beaucoup de personnes demandant aujourd’hui à se marier sacramentellement vivent en concubinage, cela requiert de trouver les moyens pastoraux de susciter en elles une réelle discontinuité. Ainsi certains prêtres demandent-ils courageusement aux « fiancés » de choisir de vivre de manière chaste le temps de la préparation au mariage pour descendre en eux-mêmes vers cette source dont un réel don de soi pourra jaillir le jour des noces, source à laquelle ils puiseront de quoi affronter les aléas de leur vie conjugale et familiale.

    Ce temps peut être vécu comme une épreuve, mais au sens de la traversée du désert où Dieu parle au cœur de la personne et la rend capable de passer une alliance. L’indissolubilité et l’exclusivité sont certes propriétés du seul lien amoureux adéquat à la valeur de la personne mais elles ne peuvent être vécues pleinement que si elles sont reçues comme des dons de Dieu.

     

     

    L’Église a toujours favorisé la preuve du mariage plus que sa nullité

     

    Ainsi lorsque le pape François parle de certains concubinages comme étant de « vrais mariages », il désigne probablement par là des cas particuliers où un véritable consentement aurait eu lieu, un réel don de soi réciproque serait vécu dans la fidélité sans que les conjoints se fussent engagés publiquement de manière explicite. Il retrouverait ainsi le principe ancien de la « canonisation » par laquelle l’Église a toujours favorisé la preuve du mariage plus que sa nullité, « couvrant de son manteau les unions qui pouvaient sembler juridiquement boiteuses aux puissances publiques ».

    Cette vieille tradition du droit canonique a notamment engendré le concept de « mariage présumé », défini comme « un mariage contracté, non par échange explicite du consentement mutuel, mais par échange présumé de ce même consentement ; la présomption de droit est basée sur des probabilités qui excluent toute preuve du contraire ». Reste que le rattachement des propos du pape sur le concubinage à de tels présupposés canoniques semble entrer en tension avec sa propre réforme des procédures de reconnaissance de nullité.

    Cette réforme a été, en effet, gouvernée par le souhait qu’en raison du conditionnement social et mental actuel (hédonisme, relativisme) la présomption ne profite plus spontanément au mariage ; souhait en cohérence avec l’autre partie des propos de saint Jean de Latran, celle sur la nullité de la grande majorité des mariages.

     

     

    La difficulté de traduire de tels propos dans une perspective éducative

     

    On peut conclure que ces deux énoncés ne sont pas contradictoires à la condition de saisir leur enracinement dans des circonstances sociales et historiques singulières. Cependant leur juxtaposition dans un discours pontifical (de teneur potentiellement universelle) n’apparaît pas comme immédiatement cohérente. Le trouble qu’ils ont suscité chez certains tient à la difficulté de traduire de tels propos dans une perspective éducative.

    Qu’est-ce qu’un jeune chrétien peut-il penser lorsqu’il lit que le pape considère que le concubinage peut être « un vrai mariage » et que beaucoup de mariages n’en sont pas ? Quelles sont les médiations nécessaires pour qu’un parent restitue la subtilité des propos pontificaux de sorte que son enfant ne les perçoive pas comme un encouragement à cohabiter avant le mariage, en se disant en toute bonne conscience qu’ainsi son mariage sera plus solide ?

    Il serait dommage que par une mauvaise réception des propos du pape ceux-ci contribuassent à obscurcir la conscience des jeunes et renforçassent ainsi le conditionnement mental et social influençant une possible cause de nullité. Et comme il n’est pas en notre pouvoir de demander au pape d’être plus clair dans ses discours, travaillons avec ardeur, pasteurs, parents et éducateurs, pour que la lumière qui s’y trouve rayonne sur tous ceux qui nous sont confiés.

     

    Thibaud Collin/ Aleteia 

     

    Cet article a été publié initialement sur Aleteia, à découvrir ici

     

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  • Quelles sont les bonnes questions à se poser pendant la préparation au mariage ?

    Ce questionnaire est à votre disposition pour vous aider à échanger sur un certain nombre de sujets. Il invite à réfléchir personnellement et en couple sur la grandeur du mariage dans toutes ses dimensions, humaines et chrétiennes. Il veut favoriser une qualité de dialogue pour mieux connaître l’autre et mieux l’aimer.

    Ces questions abordent l’engagement du mariage sous un regard psychologique, humain et chrétien. Cet ordre est progressif, les questions les plus importantes ne sont pas forcément les premières.

    Si certaines d’entre elles vous paraissent trop personnelles ou exigeantes, dépassez-les vous aurez l’occasion d’y revenir par la suite, si vous le désirez. Le but n’est pas de répandre à toutes les questions mais de s’éveiller aux exigences de l’amour et d’en parier en couple.

    - I. DU CÉLIBAT AU MARIAGE

    L’union d’un couple demande que chacun puisse quitter sa vie de célibataire pour mieux se choisir. Elle nécessite aussi que chacun se détache de son propre modèle familial.

    o Dans ma vie de Célibataire, y a-t-il certains domaines dont il me semble important de me séparer ?

    o Ai-je l’impression de quitter ma famille ?

    o Mes parents et ma famille ont-ils eu une influence sur moi ?

    o Quelle relation ai-je avec ma mère ? avec mon père ?

    o Durant ma jeunesse, quel rôle ont-ils joué ?

    o Quels sont les aspects les plus positifs et les plus négatifs que j’en retiens aujourd’hui ?

    o Qu’est-ce qui me paraît le plus essentiel à garder ? à développer ?

    o Quels rôles mes parents jouaient-ils respectivement dans leur ménage ?

    o Y a-t-il des modèles de couples que j’aimerais imiter (parents, parents de mon(ma) fiancé(e), autres) ?

    o En quoi ?

    o Suis-je à l’aise dans la famille de mon(ma) fiancé(e) ?

    o Suis-je moi-même chez lui(elle) ?

    o Ai-je le sentiment qu’il me faut épouser une famille entière ?

    o Est-ce que je souhaite couper tous les liens entre mon fiancé(e) et sa famille ?

    o Qu’est-ce qui me fait souffrir dans la famille de mon(ma) fiancé(e) ?

    o Comment est-ce que j’essaie de prendre du recul, de comprendre l’origine de certains blocages ?

    - II. SE CONNAITRE EN VERITE

    Aimer l’autre demande de s’aimer soi-même, et pour s’aimer, il est bon de savoir progressivement qui l’on est ? quel est le sens de sa vie ? Osons rechercher la vérité sur soi-même pour mieux aimer l’autre.

    o Quels sont les domaines qui me passionnent ?

    o Y a-t-il des aspirations profondes qui sommeillent en moi et que je n’ai pu développer ?

    o Suis-je heureux(se) ? (travail,loisirs,vie professionnelle )

    o Comment cela se manifeste-t-il ?

    o Quelle est ma propre définition du bonheur ?

    o Qu’est-ce qui me fait vivre aujourd’hui ?

    o Lors de quelles circonstances ai-je été le(la) plus touché(e) par la beauté ou la grandeur de la vie ?

    o Est-ce que je m’accepte tel(le) que je suis ?

    o Qu’est-ce que j’aime en moi ?

    o Qu’est-ce que je n’aime pas en moi ?

    o Ai-je confiance en moi ?

    o Quels sont les domaines où j’ai le moins confiance en moi ?

    o Ai-je parfois l’impression de subir ma vie ? Quand ?

    o Quels sont les problèmes non résolus dans ma vie ?

    o Quel effet le mariage aura-t-il sur ces problèmes ?

    o Comment est-ce que je me montre aux autres habituellement ? (famille, amis, travail)

    o Ai-je de vrais amis ?

    o Suis-je à l’aise avec les amis de mon(a) fiancé(e) ?

    o Quels sont les points qui m’empêchent d’être authentique, d’être vrai ?

    o D’où provient cette difficulté ?

    o Comment puis-je lâcher prise ?

    o Y a-t-il certains domaines dans mon corps ou dans ma psychologie qui sont source de blessures ou d’interrogations pour moi ?

    - III. ETRE A L’ECOUTE DE L’AUTRE.

    Aimer, c’est écouter, c’est recevoir l’autre tel qu’il est et non pas tel que j’aimerais qu’il soit.

    1. Communication.

    o Est-ce que je sais écouter ? Comment se manifeste cette écoute dans mon attitude ?

    o Et mon(ma) fiancé(e) ?

    o Est-ce que l’un de nous parle trop ou, au contraire, reste trop silencieux ? o Suis-je capable d’exprimer à mon(ma) fiancé(e) mes sentiments ? (peur, tendresse, colère ). Et mon(ma) fiancé(e) ?

    o Y a-t-il des questions que j’ai peur de poser à mon(a) fiancé(e) ?

    o Quand je rencontre un obstacle dans la communication avec mon(ma) fîancé(e), quelle est ma réaction ?

    o Quels sont les sujets que je n’aborde pas volontairement avec mon (ma) fiancé(e) ? Pourquoi ?

    o Qu’elle a été la dernière démarche de mon (ma) fiancé(e) qui m’a aidé(e) à me confier à lui (elle) ?

    o Y a-t-il des choses que mon (ma) fiancé(e) est en droit de connaître sur moi pour être vrai(e) dans ma relation ?

    2. Le regard sur l’autre.

    o Le caractère de mon(a) fiancé(e) m’incommode-t-il ?

    o Qu’en est-il de l’usage qu’il fait du tabac, de l’alcool ? de son attitude face au jeu ? de sa façon de dépenser l’argent ? de son humeur ? de son sens de l’humour ?

    o Suis-je mal à l’aise face au comportement de mon(a) fiancé(e) en société ? avec mes amis ? à la maison ? avec ses propres amis ou sa famille ?

    o Mon(a) fiancé(e) dépend-il trop de ses parents ?

    o Mon(a) fiancé(e) est-il en général satisfait de ce que la vie lui apporte ?

    o Qu’est-ce que j’apprécie le plus en lui(elle) ?

    o Que m’apporte-t’il de plus grand ? (équilibre, vision de la vie, relation aux autres ) ?

    o Qu’est-ce qui me fait souffrir en lui(elle) ?

    o Que m’est-il difficile d’accepter chez lui(elle) ? (caractère, attitudes, éducation...)

    3. L’accueil.

    o Ai-je un regard positif sur mon (ma) fiancé(e) dans toutes les situations ?

    o Lorsque je l’écoute est-ce que je cherche vraiment à comprendre ce qu’il (elle) a voulu dire ?

    o Suis-je capable de percevoir ce qu’il (elle) me dit de vrai, même quand cela m’est désagréable ?

    o Suis-je capable de me remettre en question ?

    o Est-ce que j’estime bien connaître l’autre dans sa différence ? (affective, psychologique)

    o Quels sont ses centres d’intérêt ?

    o Peut-on les partager ? Comment ?

    o Est-ce que je ressens ma responsabilité d’épanouir l’autre ?

    o Qu’est-ce qui me semble important d’éveiller en lui (elle) ?

    o Comment puis-je développer ses talents ?

    o L’avenir que j’envisage pour mon (ma) fiancé(e) est-il celui qu’il (elle) souhaite ou celui dont je rêve ?

    o Est-ce que j’accepte la responsabilité qu’a l’autre sur mon épanouissement ?

    o Ai-je suffisamment confiance en mon (ma) fiancé(e) pour oser lui dire mes fragilités ?

    - IV. LIBERTE ET DON DE SOI

    L’amour s’exprime dans la liberté et le don de soi. Cette liberté se réalise dans un choix de vie pour mieux se donner à l’autre.

    o Suis-je prêt à accepter que mon (ma) fiancé(e) puisse évoluer, changer ?

    o Comment je me représente la fidélité ?

    o Est-ce que j’ose être moi-même ?

    o Est-ce que je me sens libre du regard des autres ?

    o Puis-je exister sans l’autre ?

    o Est-ce que j’accepte d’être différent (et non mieux ou moins bien) qu’un autre ?

    o Est-ce que je me donne la permission d’avoir une vie intérieure personnelle, ou est-ce que je communique tout à l’autre ? Pourquoi ?

    o Suis-je prêt à vraiment respecter le jardin secret de mon (ma) fiancé(e) ?

    o Est-ce que j’essaye de promouvoir la liberté de mon (ma) fiancé(e) ? de découvrir et d’épanouir ses talents ?

    o Ai-je pris conscience que je dois aider mon (ma) fiancé(e) dans sa recherche d’une vie intérieure et spirituelle tout au long de sa vie ?

    o Dans notre couple, comment l’amour s’exprime-t-il le plus ? (sentiments, intentions, paroles, gestes )

    o Comment pouvons-nous déjà vivre l’expression de ce don pendant nos fiançailles ?

    o Suis-je prêt à renoncer à tel ou tel désir personnel pour le bien de mon conjoint ou de notre couple ? (vie professionnelle, enfants, loisirs, vacances, .)

    o Que signifie pour nous de nous engager à vie ?

    o Avons-nous déjà eu l’occasion de nous engager ?

    o Sur quoi va reposer la force et le soutien de notre union ?

    o Quels moyens humains et divins voulons-nous choisir ?

    o Sur quoi repose la vérité de notre amour ?

    V. VIE PROFESSIONNELLE ET VIE DOMESTIQUE

    L’amour se vit au quotidien dans la vie professionnelle et dans la vie familiale.

    1. Vie professionnelle

    o Que représente le travail dans ma vie ?

    o Ai-je envie de travailler ? Pourquoi ? (nourrir ma famille, épanouissement personnel...)

    o Mes parents travaillaient-ils ?

    o Mon (ma) fiancé(e) me parle-t-il (elle) de son travail ?

    o Me permet-il (elle) de m’y intéresser ?

    o Avons-nous évoqué la perspective d’une carrière professionnelle ou d’un changement d’orientation pour l’un et pour l’autre ?

    o Le travail de mon (ma) fiancé(e) l’occupe-t-il trop pour qu’il (elle) puisse passer du temps avec moi ?

    o Avons-nous les mêmes points de vue sur le travail de la femme ? Que pensons-nous du travail de la femme au foyer ?

    o Mon (ma) fiancé(e) change-t-il fréquemment d’emploi ?

    o Nos choix professionnels sont-ils guidés par la recherche de l’épanouissement de chacun et des possibilités financières ?

    o Vers quel partage, alors, des tâches domestiques ?

    o Pourrons-nous supporter d’avoir des opinions politiques opposées ?

    2. Loisirs

    o Quels sont mes loisirs et intérêts ? (sportifs ou autres)

    o Puis-je les partager avec mon (ma) fiancé(e) ?

    o Quelle place aimerions-nous leur accorder personnellement ? en couple ? Envisageons-nous par exemple de faire du sport ensemble, de faire des visites culturelles, théâtre, voyage ?

    o Quelle aventure, quel hobby aimerais-je réaliser seul ? en couple ?

    3. Budget et argent

    o Quel rapport ai-je avec l’argent ? Quelle valeur a-t-il pour moi ? Suis-je plutôt économe ou pas ?

    o Comment est-ce que je gère mon argent ? Dans quel domaine suis-je le plus dépensier (a) ?

    o Ma famille a-t-elle déjà connu (ou connaît-elle) des difficultés financières ?

    o Quelle place voulons-nous donner à l’argent dans notre couple ?

    o Nous sommes-nous mis d’accord sur le plan de la gestion financière ? (responsabilité du budget, des comptes en banque...)

    o Avons-nous des dettes ?

    o Nous sommes-nous mis d’accord sur le niveau de vie que nous voulions adopter ?

    o Sommes-nous réalistes dans nos projets ? Quelles sont nos réelles priorités ?

    o Y a-t-il un décalage important de milieu social et de situation financière entre nos familles respectives ?

    - VI. CORPS ET FÉCONDITÉ

    L’amour s’exprime dans la tendresse et le don du corps. Il est source d’une fécondité charnelle et spirituelle dans l’ouverture aux autres.

    1. Le corps

    o Comment la sexualité m’a-t-elle été présentée au cours de mon éducation ?

    o En quoi cela m’influence-t-il encore aujourd’hui ?

    o Est-ce que je connais mon corps ? Est-ce que je l’aime ?

    o Abordons-nous librement le sujet de la sexualité ?

    o Pouvons-nous définir et exprimer nos peurs ?

    o La façon dont, actuellement, nous nous montrons notre affection mutuelle me satisfait-elle ?

    o Quelle est l’attitude de chacun de nous face à la fidélité du corps ?

    o Quelle place donnons-nous à la tendresse dans l’amour (paroles, gestes, attitudes )

    o Que signifie pour nous la rencontre sexuelle dans l’amour ?

    2. Union libre et mariage

    o Quelle différence voyons-nous entre union libre, PACS, mariage civil, et mariage sacramentel ?

    o Connaissons-nous les causes principales de la désaffection du mariage en faveur de l’union libre ?

    o Quelles sont les principales raisons des divorces ?

    o Connaissons-nous les positions de l’Église et leur signification sur la séparation et le divorce ?

    o Pourquoi l’Église demande-t-elle de ne pas mener de vie commune avant le mariage sacramentel ? Est-ce au nom d’un code moral ? d’une sagesse humaine pour aider chacun à se choisir ? Est-ce dans l’attente de l’engagement du Christ dans le sacrement de mariage ?

    3. Enfants

    o Avons-nous le désir d’avoir des enfants ?

    o Avons-nous l’intention d’attendre pour en avoir ?

    o Comment envisageons-nous la régulation des naissances ?

    o Quels sont nos désirs et nos craintes ?

    o Avons-nous le désir de nous informer ou de nous former pour vivre nos choix de la façon la plus responsable dans ce domaine ?

    o Avons-nous pu envisager le cas d’avoir un enfant handicapé physique ou mental ?

    o Avons-nous pu envisager le cas de stérilité ?

    o Que représenterait pour nous la possibilité d’adopter ?

    o Qu’aimerais-je apporter à nos enfants ?

    4. Fécondité des coeurs

    o Quel témoignage de notre amour en couple voudrions-nous donner : accueil, ouverture aux autres, joie, équilibre ... ?

    o Qu’aimerions-nous transmettre aux autres ?

    o Sommes-nous déjà engagés dans des oeuvres au service des autres ?

    o Envisageons-nous cela en couple ?

    o Quelles pourraient être les attentes de la société sur notre couples ? les attentes de l’Église (paroisse, mouvements...) ?

    - VII. LE CHRIST AU COEUR DE NOTRE AMOUR

    Le sacrement de mariage n’est pas une simple bénédiction "magique" qui garantit que tout ira bien dans notre couple ! Le sacrement m’introduit dans le mystère même de l’Amour de Dieu pour l’homme par le Christ.

    1. Ma relation à Dieu

    o Pour moi qui est Dieu ? Qui est le Christ ? Quelles relations ai-je avec Lui ? Jusqu’à maintenant, qu’a-t-il représenté dans ma vie ?

    o Pour moi, qu’est-ce que croire ? Si Dieu n’existait pas, qu’est-ce que cela changerait dans ma vie ?

    o A qui dois-je ma foi ? Qui me l’a transmise ? Comment se vivait (se vit) la foi dans ma famille ? Est-ce que je nourris ma foi ? (livres, conférences, groupe de prière)

    o Quels sont éventuellement les enseignements dans l’Église que je ne comprends pas ou qui me posent des problèmes ?

    o Suis-je intéressé(e) par les autres religions ?

    2. La relation de l’autre à Dieu

    o Comment mon (ma) fiancé(e) vit-il (elle) sa foi ?

    o Suis-je prêt à respecter l’autre dans sa vie spirituelle ? Suis-je prêt à l’aider ?

    3. Notre relation à Dieu ?

    o Exprimons-nous notre foi de la même façon ?

    o Comment à la fois aimer son conjoint et aimer Dieu ?

    o Qu’attendons-nous du sacrement de mariage ? Qu’attendons-nous de l’Église ?

    o Qu’est-ce que le Christ attend de notre couple ? Qu’est-ce que l’Église attend de notre couple ? Que pouvons-nous apporter à l’Église ?

    o Voulons-nous devenir saints en couple ? Comment ? Comment la vie de nos saints préférés peut-elle nous aider ?

    o Qu’est-ce que j’attends du jour de la célébration de notre mariage ?

    o Nous semblerait-il bon que notre couple puisse faire le point régulièrement sur les aspects positifs et négatifs de notre vie commune en Jésus-Christ ?

    o Est-ce que je cherche, dans la prière, à avoir le même regard que le Père sur mon(a) fiancé(e) ? Quels sont les moyens que nous envisageons pour la progression spirituelle de notre couple ? (prêtre, père spirituel, amis, famille, associations, paroisses, retraites, mouvements chrétiens,...)

    - VIII. PRIERE ET PARDON

    Il n’y a pas d’amour sans pardon et sans ressourcement dans la prière

    1. Prière

    o Où en suis-je dans ma vie de prière ?

    o Ai-je connu des moments de prière dans mon enfance, mon adolescence, ou plus récemment ?

    o Comment ma prière a-t-elle évolué ? Pour moi qu’est-ce que prier ?

    o La rencontre de mon (ma) fiancé(e) a-t-elle éveillé, aidé, changé, ou éclipsé ma vie de prière ?

    o M’a-t-elle plutôt rapproché(e) ou éloigné(e) de Dieu ?

    o Avons-nous déjà eu l’occasion de prier ensemble ?

    o Voudrions-nous faire un pas dans cette direction ?

    o Qu’est-ce qui nous aiderait pour prier ?

    o Avons-nous peur de nous dire nos divergences, nos désaccords sur la prière ?

    o Où en suis-je dans la pratique sacramentelle : Eucharistie le dimanche ? sacrement de réconciliation ? Suis-je confirmé(e) ?

    2. Pardon

    o Avons-nous vécu des conflits ? Avons-nous eu tendance à les fuir ? à nous affronter ? à nous expliquer ?

    o Avons-nous eu l’occasion de nous dire réciproquement nos blessures dues à la réaction de l’autre ?

    o Avons-nous déjà pris le temps de nous pardonner ? En quoi m’est-il difficile de pardonner ?

    o Comment je perçois le sacrement de la réconciliation ? Avec quelle régularité j’aimerais vivre la confession ?

    Beaux échanges et Bonne route !

     

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  • Retraite de préparation au mariage - Mai - Ourscamp

    Du vendredi 4 au dimanche 6 mai 2018

    Ce week-end est ouvert aux croyants et non croyants qui inscrivent leur mariage dans une démarche religieuse.

    Au cours de cette retraite, vous seront donnés les repères psychologiques et spirituels indispensables à ceux qui envisagent le mariage à l’Église.

    Vous serez invités à participer aux offices avec les frères et à une veillée de prière au cours de laquelle vous pourrez rencontrer un prêtre seul ou à deux.

    Deux jours pour poser les bases de sa vie conjugale.

    Père Pierre-Marie

    Présentation de la retraite

    Ce week-end est ouvert aux croyants et non croyants qui inscrivent leur mariage dans une démarche religieuse

    Le père Pierre-Marie abordera le thème de l’échange des consentements, le rôle de la sexualité dans le plan de Dieu, les grâces du sacrement de mariage, la messe de mariage, le rôle des témoins,. Il rappellera quelques fondamentaux sur l’éducation et la communication dans le couple.

    Vous serez invités à participer aux offices avec les frères et à une veillée de prière au cours de laquelle vous pourrez-rencontrer un prêtre seul ou à deux.

    Autres dates :

    Du vendredi 22 au dimanche 24 juin 2018

    Du vendredi 20 au dimanche 22 juillet 2018

    Merci de consulter le site : https://www.serviteurs.org/Retraite-de-preparation-au-mariage-Mars-Ourscamp.html

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